Coopération Gabon/ FAO et Cosumaf

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Les questions de sécurité alimentaire et la création d?une place boursière commune à la sous- région d?Afrique centrale ont constitué le point d?orgue des échanges de vues ce matin au département des Affaires Etrangères entre le chef de la diplomatie gabonaise, le Ministre Paul TOUNGUI, le Représentant de la FAO au Gabon, arrivé en fin de mission et le Président de la Cosumaf (la Commission de surveillance du Marché financier.)

La première audience, entre le Ministre des Affaires Etrangères Paul TOUNGUI et le Représentant Régional du Fonds des Nations- Unies pour l?Alimentation (FAO) Benoît HOREMANS a été très chaleureuse et riche d?enseignements.

Ainsi, au cours des échanges, le Représentant- Régional a indiqué à son hôte qu?il quitte définitivement le Gabon.

En effet, après plus de 4 années d?exercice, le Représentant de la FAO a indiqué avoir travaillé en toute harmonie avec les autorités gabonaises sur toutes les questions liées au développement du secteur agricole.

Les deux hommes ont passé au peigne fin, le programme stratégique de sécurité alimentaire du Gabon soutenu par l?organisation onusienne basée à Rome en Italie.

Avec à peine 1 million de consommateurs, l?importation de denrées alimentaires coûte annuellement au Gabon plus de 150 milliards de francs cfa.

La FAO relève toutefois qu?au regard de la volonté affichée par les plus hautes autorités gabonaises, l?espoir demeure quant à une inversion de la tendance observée jusqu?ici avec l?appui de tous les partenaires au développement.

En deuxième heure, ce sont les questions liées au fonctionnement du marché financier de la sous- région et à l?ouverture d?un siège définitif de la Cosumaf (la Commission de surveillance du Marché financier de l?Afrique Centrale) qui ont été au centre des entretiens avec cette fois Monsieur Alexandre GANDOU, Président de cet organisme.

En effet, Si la question du siège de la Cosumaf est relativement mineure au regard des nombreuses possibilités qu?offrent le Gabon, en revanche, dans le cadre de l?intégration sous- régionale et de la régulation du marché financier, « l?existence de deux places boursières dans le même espace monétaire Douala et Libreville » dira M. Alexandre GANDOU, « n?est pas sans poser quelques problèmes » notamment dans la volonté affichée par tous les Etats membres de la Cémac de favoriser l?intégration sous- régionale.

Dans cet esprit, il sollicite du gouvernement gabonais, l?appui de la démarche et des études que la Cosumaf mène en vue du rapprochement de deux places boursières. « Les stratégies de fusion des deux Bourses sont depuis à l?étude à la Cosumaf et quasiment prêtes » a-t-il ajouté. Mais, seuls les Chefs d?Etat ont la décision.

Le prochain sommet au cours duquel, la Présidence en exercice de la CEMAC reviendra à Ali Bongo Ondimba sera sans nul doute déterminant.