GABON-UNESCO : Formation des promoteurs de projets culturels

La formation professionnelle est la clé pour de nombreux sujets dans l’agenda des Nations unies pour le développement. Les impératifs économiques, technologiques, sociaux et de politique éducative ont fait de la formation professionnelle une priorité dans toutes les régions du monde. C’est dans cette optique que le Bureau de l’Unesco à Libreville avec l’appui du gouvernement Chinois et du cabinet d’expertise Afric’Asso ont conjointement organisé courant décembre 2021, une formation à l’intention des promoteurs de projets culturels. Intitulée « Appui au développement des industries culturelles et créatives et autonomisation des acteurs et opérateurs culturels de Libreville : résilience des jeunes acteurs/actrices culturel(le)s », cette formation ciblait tous les domaines de la culture (lecture, audiovisuel, digital, danse, théâtre, langues locales, mode…). 

Pour rappel, le Bureau de l’Unesco à Libreville avait lancé, du 23 au 30 novembre 2021, un Appel à candidature pour ledit programme. Au terme de cet appel à candidature, 30 projets culturels avaient été jugés recevables et « de bonne facture pour être accompagnés ». Une formation de trois jours à l’endroit des porteurs de projets (dont 58% de femmes et 42% d’hommes) avait eu lieu dans un premier temps, les 4, 5 et 6 décembre 2021, à l’hôtel Etoile d’Or de la Sablière, à Libreville. Celle-ci avait permis de renforcer les capacités des participants en développement entrepreneurial, en élaboration de modèle économique et en prise de parole en public. Après la sélection par un jury spécialisé, 10 lauréats ont été retenus, sur la base du calcul du nombre de points. Il s’agit de 5 entreprises et 5 associations. 

Du 13 au 27 décembre 2021, ces 10 lauréats ont par la suite pris part à la phase 2 de la formation. Celle-ci consistait en des ateliers collectifs puis des séances de coaching individuel sur l’étude de marché, l’analyse SWOT, la stratégie marketing, la levée de fonds, entre autres. Selon le cabinet Afric’Asso, ces ateliers de formation ont essentiellement permis de se rendre compte que les promoteurs culturels « ont grandement besoin de renforcement de capacités. Les entreprises et les associations sont dans un mode artisanal et ont besoin de se structurer et de grandir pour assurer leur pérennisation ». 

C’est pour lutter ainsi contre le chômage des jeunes qui est par ailleurs un des grands défis à relever des Programmes de l’UNESCO et rendre la formation professionnelle plus inclusive pour les femmes et les groupes défavorisés. « Nous ne voulons pas d’éducation pour l’amour de l’éducation mais une éducation qui qualifie pour le travail – et c’est précisément ce que fait la formation professionnelle », Programme UNESCO-UNEVOC.

(Service Analyse des Médias-DCCOM/2022)