GABON-ONU : Opération israélienne en Palestine : « Ce bain de sang doit cesser », exige le Gabon

Membre du Conseil de sécurité de l'ONU dont le mandat se termine cette fin du mois de décembre 2023, le Gabon entend jeter ses dernières forces dans la bataille pour le règlement du conflit entre Israël et le Hamas

 Gaza, il est désormais difficile de compter le nombre de morts causés par l'opération de représailles d'Israël. Fin novembre, les autorités palestiniennes évoquaient une douzaine de milliers de victimes, dont près de 500 enfants. Une situation suivie avec un certain intérêt par le Gabon qui, lors de la réunion d'information animée mardi 19 décembre par Tor WENNESLAND, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, a une nouvelle fois plaidé en faveur du dialogue entre Israël et le Hamas et en appelle à nouveau au cessez-le-feu.

« Ce bain de sang doit cesser », a déclaré Lilly Stella NGYEMA NDONG, Représentant permanent adjoint du Gabon au Nations Unies, en prenant la parole au nom du Gabon. Disant avoir pris note de la déclaration commune de l’Union européenne et de 13 autres pays publiée le 15 décembre 2023, condamnant les attaques contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée, et appelant Israël à prendre des mesures concrètes et urgentes pour freiner les violences des colons. La Représentante a appelé les autorités israéliennes à la plus grande retenue et à la responsabilité dans la conduite de leurs opérations militaires, conformément au droit international humanitaire. Regrettant la mort récente de trois otages israéliens abattus par erreur par les Forces de défense israéliennes, elle a également appelé à la libération immédiate et sans condition de tous les otages, rapporte le site des Nations Unies.

Lilly Stella NGYEMA NDONG, qui n'a pas manqué de rappeler l'adoption à une large majorité, le 12 décembre dernier, d'une résolution de l'Assemblée générale de I'ONU réclamant un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, a pointé l'incapacité du Conseil à agir et à apporter des réponses adéquates aux problèmes urgents qui se posent avec a cuité à Gaza, notamment concernant l'augmentation et le suivi de l'aide à Gaza, tout jugeant humainement incompréhensibles les divisions au sein de cette institution alors même que la situation sur le terrain ne cesse de se détériorer. « Nous ne pouvons pas nous permettre de demeurer dans l'impasse et l’immobilisme », a-t-elle martelé.

Croyant que la solution à ce conflit est politique et diplomatique, Les autorités gabonaises, qui n'envisagent pas de se contenter d'attendre la fin de leur mandat, comptent pleinement s’investir dans cette bataille pour éviter un embrasement dans l'ensemble de la région.

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